CRIQUETOT-L’ESNEVAL. Les autorités civiles et militaires, les anciens combattants, les enfants ont commémoré avec ferveur l’armistice du 11 novembre.

Mardi, en ce jour de commémoration du 107^ème anniversaire de l’Armistice, les autorités civiles et militaires, porte-drapeau, anciens combattants, les enfants du conseil municipal jeunes, écoliers et collégiens, musiciens de l’harmonie, ont rendu hommage à tous ceux qui sont morts pour la liberté de la France. Après le rassemblement devant la mairie, le cortège s’est rendu devant le monument aux morts pour se recueillir et déposer des gerbes.

Lecture a été faite du message de Mme Catherine Vautrin, ministre des Armées et des anciens combattants. Après une minute de silence, tous ont entonné la Marseillaise. Puis le cortège s’est dirigé vers la salle Saint-Henri. Le maire Alain Fleuret a débuté son discours en faisant lecture d’une lettre d’un poilu de 29 ans, fils d’ouvrier agricole, blessé à Verdun et revenu marqué à vie. « Ce poilu symbolise le destin des anciens combattants de 14-18. Entre douleurs physiques, reconstruction familiale et transmission, son parcours témoigne d’une époque où la simplicité du quotidien faisait écho aux drames de l’histoire. Témoignage si précieux de ce très lourd conflit dont la mémoire nous rassemble aujourd’hui. Mais si nous sommes réunis, c’est bien davantage pour honorer notre devoir de mémoire que pour célébrer une victoire. Le bilan de la grande guerre fut atroce, près de 10 millions de morts, deux fois plus de blessés, quelques 6 millions de mutilés. Tous les combattants de ce conflit sont aujourd’hui disparus. La grande guerre est passée de la mémoire à l’histoire ».

L’élu a souligné que le combat pour la paix n’avait rien d’un combat d’arrière-garde. Que l’engagement des peuples représentait au contraire une condition indispensable au maintien de la paix. « Aujourd’hui, malheureusement, les guerres sont multiples, la liste est longue des régions du globe où parlent les armes et où souffrent les peuples. Les leçons du passé, nous les tirons chaque année ici même, en nous recueillant au pied du monument aux morts. Mais surtout, ces leçons nous vous les transmettons à vous jeunes présents ce matin. Vous serez demain les héritiers des valeurs que nos combattants ont défendues. A Criquetot, ce sont 48 jeunes qui ont donné leur vie pour notre liberté. Ils méritent hautement notre reconnaissance, ils garderont toujours leur place dans la mémoire locale ». Après avoir remercié tous ceux et celles présents, les nombreux jeunes, écoliers et pour la 1^ère année ceux venus du collège et de l’institut Départemental de l’enfance de la famille et du handicap pour l’insertion qui ont interprété d’une façon émouvante l’hymne nationale, l’édile a conclu en demandant de ne pas oublier que la paix était fragile, qu’elle se méritait et se protégeait en permanence. « Acteurs de notre temps, chers amis, soyons toutes et tous, les garants d’une paix durable sur notre continent ».

Le Côte d’Albâtre