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Deux photographes passionnés

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LE TILLEUL. Amoureux du littoral, Emmanuel Lefebvre expose avec Igor Douplitzky à Villers-sur-Mer.

Du 19 octobre au 26 octobre, le centre culturel de Villers-sur-Mer « Le Villare » accueille l’exposition photographique d’Emmanuel Lefebvre et de Igor Douplitzky. Une exposition à découvrir, une belle balade dans la nature, ici ou ailleurs, à s’imprégner, à savourer que nous offrent ces deux photographes passionnés et talentueux.

Car du talent, ils en ont, c’est indéniable, on se laisse emmener, on rêve… Igor Douplitzky a grandi en région parisienne. Très tôt il s’est passionné pour la photographie et a suivi des cours de prise de vue et de tirage aux Etats-Unis. Il a organisé diverses expositions, à Paris, Rouen et Villers-sur-Mer. Il a participé au Off du festival Planche(s) Contact de Deauville.

Un amoureux du littoral

Photographe amoureux du littoral du Grand Site d’Etretat, Emmanuel Lefebvre capte la beauté par l’image. Il est perpétuellement en quête du paysage naturel et sauvage. Il recherche l’inattendu que seule la nature peut offrir à l’artiste. « Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours vécu à proximité de la mer et depuis plus de trenete ans, je suis installée dans un petit village à proximité d’Etretat. Curieux et passionné de nature, j’aime prendre le temps d’observer l’ensemble des choses qui nous entourent. C’est donc tout naturellement que je me suis épris de l’art de la photographie ». Et ces photographies nous rendent toute la beauté de notre littoral, des falaises, on « respire les embruns »…

Depuis près de cinq années, je partage mon temps entre Etretat et Villers, où j’habite également, en effet, ça me permet de profiter pleinement des nombreux spots photos que le littoral m’offre. J’ai eu l’occasion de réaliser de nombreuses expositions dont plusieurs à la villa « La Guillette » (demeure de Guy de Maupassant). Et plus récemment dans la Chapelle des Marins à Etretat. J’ai participé au salon de la photo d’Octeville-sur-Mer, et en 2020 j’ai exposé pour la première fois au Villare.

Une de mes photos a été retenue il y a quelques mois dans la cadre du réaménagement des bureaux de L’Assemblée Nationale. Celle-ci trône désormais sur les murs du bureau du développement durable.
La crise sanitaire a bloqué de nombreux projets. En juin dernier, dans le cadre du soutien du projet de travaux sur l’église Notre Dame à Etretat, j’ai participé à une exposition photographique. En collaboration avec d’autres artistes étretatais où nous avons reversé tout ou partie de nos ventes. Aujourd’hui, au travers de ma prochaine exposition, je vais faire découvrir Villers aux visiteurs avec mes clichés sur un support nouveau : le plexiglas. Support d’un nouveau genre qui pour moi donne l’impression de fenêtre ouverte sur la mer, la vie et l’espoir. »

Exposition Igor Douplitzky :

C’est l’été 2010. Le ciel est peut-être encombré par les lourds nuages qui déversent leur chargement de pluie sur les hauts plateaux yéménites en fin d’après-midi.

Notre bus a quitté Sana’a’ et suivi un ouadi encaissé dans les montagnes pour rejoindre Kawkaban, un village au bord des falaises. Nous arrivons à la nuit tombante. Où dormir ? Alors, tout s’enchaîne très vite. Un garçonnet s’approche et nous invite à le suivre. Il a une bonne bouille, l’expression espiègle. Un sentier poudreux nous mène à une ancienne demeure en pierre aussi massive que ses voisines.

Son père, Yahya, nous darde un regard perçant, visage en lame de couteau coiffé par un chèche rouge et blanc, veste sombre sur une djellaba blanche. Son foyer deviendra notre camp de base. Sur le papier il trace des itinéraires, et nous cheminons jusqu’au soir dans les reliefs brûlés par le soleil. Quand l’orage se déchaîne, nous affrontons des torrents de boue.

Des paysannes nous offrent des épis ou du pain de maïs. Des hommes nous invitent à mâcher du Khat ou boire du thé. Il semble que le temps n’ait point prise sur ces grandioses escarpements cultivés en terrasse. Pourtant, le pays n’a pas toujours été si paisible et une nouvelle guerre civile sème la mort et la misère depuis 2014. Des bombes sont tombées sur les maisons immémoriales de Kawkaban. Notre cœur saigne pour la famille de Yahya.

LE VILLARE, 26 rue du Général de Gaulle à Villers-sur-Mer
Du 19 octobre au 26 octobre (12h)
Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h
Entrée libre.

Le Côte d’Albâtre

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