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Un regard profond sur l’humain

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ANGERVILLE-L’ORCHER.  Camille, Ludivine, Marie, trois jeunes artistes à la sensibilité émotionnelle, exposent leurs toiles.

En avril  2021, la mairie accueillait sa première exposition  « 2010-2020 » du figuratif à l’abstrait, des toiles de Patrick Brière. Le maire Frédéric Basille souhaitait amener la culture dans la commune. Patrick Brière suggérait alors d’organiser des expositions permanentes. Une riche idée car le succès était au rendez-vous et ne s’est jamais démenti, bien au contraire. Les expositions se suivent, ne se rassemblent pas, mais la richesse des expositions a toujours été là, forte de talents.

Une véritable galerie d’art, un rendez-vous auquel les visiteurs ont pris goût. Jusqu’au 27 avril, ce sont trois jeunes femmes artistes qui exposent leurs toiles. Camille Mabille « Camikaz » une passionnée depuis son plus jeune âge. Ses techniques de prédilections sont l’aquarelle, la pastel à l’écu et l’acrylique. Elle aime le rendu des couleurs, le touché de la matière. Elle nous livre ses perspectives sur Le Havre, Melbourne. Ludivine Lecointe « Lulu »  emmène les visiteurs dans un univers qui appelle à méditer. Chaque toile est accompagnée d’un texte. Avec « Anima » un projet artistique portant sur la condition animale, on est saisi par le regard de ces animaux. Et on a qu’une envie, ouvrir la cage comme elle le suggère. Une autre toile, grand format, « Recette pour la roue de la fortune » interpelle. Une œuvre née du premier confinement en mars 2020. L’artiste a souhaite réaliser un grand format apocalyptique, cathartique. « Entremêler les affres d’un monde décadent, ruiné par la cupidité ». Quant à Marie Delaroque, c’est un voyage au Sénégal. Artiste peintre havraise, élève de Clairelise Chobelet, elle s’inspire pour créer ses portraits de sa vie à Dakar, de la culture sénégalaise. C’est aussi pour elle un moyen de véhiculer de fortes émotions. L’artiste peint essentiellement des portraits, mélangeant l’acrylique, le dessin et des matières comme le collage de wax (tissu africain très coloré).


Trois styles différents, mais un regard profond sur l’humain, une capture de l’esprit et de l’émotion, un miroir de l’âme comme le souligne si justement Patrick Brière. Lors du vernissage, le maire est revenu sur ses deux années d’expositions qui ont accueilli cinquante artistes, soulignant que si la première saison était assez masculine, la tendance a été inversée pour la seconde. Près de six cent œuvres, et soixante-dix ventes ont été réalisées précisait Patrick Brière. Il a annoncé que le mois prochain accueillerait quatre femmes, une exposition sur le végétal, minéral et textile, promettant une belle exposition. Et déjà, à l’horizon 2024, avec de grands artistes dont un japonais.  Une très belle exposition à découvrir. Visible aux heures d’ouvertures de la mairie et de 10h30 à 12h et de 15h à 17h30 le samedi 22 et le dimanche 23 avril en présence des artistes.

Le Côte d’Albâtre

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