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Un défi relevé, un dépassement de soi

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CRIQUETOT-L’ESNEVAL. Greffé du coeur, Marc Collas a réalisé à pied le tour du Mont Blanc en dix jours.

Marc Collas fait partie des personnes à qui le don d’organe a offert une seconde vie. Il y a cinq ans, il subissait une greffe du coeur. Depuis, il apporte son témoignage à travers les actions menées par l’association Cardio-Greffes de Haute-Normandie. Mais aujourd’hui c’est un défi personnel qu’il vient de relever. Avec son épouse, il a effectué le tour du Mont-Blanc, à pied et en dix jours. C’est en 2013, après un court séjour aux Contamines, qu’il décide avec son épouse de réaliser en 2014, le tour du Mont-Blanc. C’était l’objectif de ses vacances afin de prouver que le don d’organe ça marche et surtout prouver qu »après une greffe cardiaque et un peu de volonté, on parvient à se surpasser. Encadrée par deux guides de la compagnie des guides de Chamonix, la randonnée (130 km environ avec des dénivelés, à raison de 6 à 7 heures de marche par jour) s’est faite en groupe de 16 à 19 personnes, dont la moitié des participants n’ont fait qu’ un demi parcours. Des difficultés, Marc en a rencontrées, les cinq premiers jours sous une pluie continue et sans visibilité, une troisième étape sous une tempête de neige, des difficultés à suivre l’équipe dans certaines montées en raison de l’élévation de son rythme cardiaque pendant l’effort. A cela beaucoup de fatigue accumulée, des moments de doute liés à la durée des étapes. « Si j’ai rencontré des moments de fatigue dans les montées ou de lassitude en fin de journée, j’ai toujours su que j’irais jusqu’au bout pour relever ce défi » A l’heure du bilan, non seulement Marc s’est prouvé et montré que l’on peut avoir des objectifs après une greffe cardiaque. Il témoigne d’un certain dépassement de soi. Mais c’est aussi le fait d’avoir atteint avec son épouse un objectif à priori pas évident, la découverte de la randonnée en montagne et en équipe; les échanges avec des personnes d’autres horizons ( neuf américains étaient dans le groupe), le plaisir de voir le massif du Mont-Blanc sous un ciel dégagé (les cinq derniers jours se sont passés sous le soleil). Un témoignage d’espoir !

Le Côte d’Albâtre

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