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Des graines de journalistes

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VERGETOT. Engagés dans l’opération « Recyclons ici pour éclairer là-bas » mise en place par « Recyclum » éco-organisme en charge de la collecte et du recyclage des lampes, les élèves ont relevé les six défis.

En 2013, Recylum s’était lancé un défi : sensibiliser les enfants à la préservation des ressources naturelles via un projet pédagogique et solidaire en partenariat avec « Electriciens sans frontière ». Les élèves de Sylvestre Jonquay ont adhéré au projet pour lequel ils devaient relever six défis dont trois étaient obligatoires, à savoir recyclage des lampes, annoncer le défi à la porte de l’école ou de la mairie et créer une boite à lampes, le premier étant la rencontre avec des bénévoles d’électriciens sans frontière. Concernant les deux derniers défis, les enfants avaient choisi de travailler avec le conseil municipal et de rédiger un article de presse et le publier. Aujourd’hui, dernière étape, après avoir fait la synthèse de leurs actions et de leurs réflexions, nos apprentis journalistes ont rédigé leur article. Il leur faut maintenant le faire publier. Nous vous proposons d’en prendre connaissance ci-dessous. Et félicitations à ces élèves qui se sont engagés, leur mobilisation va permettre l’électrification de quinze écoles au Bénin, Burkina Faso, Togo.

Pour que le monde tourne rond  : recyclons !

Nous avons rencontré les élus de Vergetot pour parler du recyclage des 21 communes du canton. En dix ans, la quantité d’ordures ménagères collectées par an par la Communauté de communes a diminué de 400 tonnes. Cela signifie que les gens recyclent davantage. Pendant ce temps, les collectes spécifiques du verre et du papier sont restées presque constantes. Au contraire, la récupération par le tri des emballages (cartonnettes, bouteilles plastiques…) a progressé régulièrement pour finalement tripler sur la dernière décennie. Mieux, le recyclage du carton a quadruplé entre 2009 et 2012 puis est resté constant. Depuis 2014, la Communauté de communes a mis en place de nouveaux circuits de recyclage pour les plastiques durs (comme nos stylos), les polystyrènes, les plastiques souples (sacs plastiques) et le bois sorti des encombrants.

Pourtant, est-ce suffisant  ? Non. Mais alors, pourquoi certaines personnes ne trient-elles toujours pas leurs déchets  ?
Il y a des gens qui n’aiment pas trier, parce qu’ils trouvent les ordures dégoûtantes. C’est curieux car le tri s’effectue avant le mélange de tous les déchets, sur des emballages «  propres  ».
Quelqu’un nous a dit  :  «  On paie assez cher comme ça  : ils peuvent bien trier.  ». Mais le circuit du camion poubelle ne trie rien. Non, c’est à nous de trier car ce sont nos déchets. Le temps du tri coûterait trop cher aux entreprises. Si nous ne recyclons pas, les entreprises qui réutilisent les déchets n’arriveront pas à être rentables et le volume des déchets va augmenter considérablement  : donc tout le monde doit trier.

En recyclant, on peut même gagner de l’argent car on paie moins d’enfouissement des poubelles et certains déchets peuvent être revendus. C’est le cas des cartons  : M Hodierne nous a dit que la Communauté de communes de Criquetot allait mettre en place des conteneurs spécifiques pour les cartons. En effet, le carton est un déchet qui se revend bien  : c’est un bel exemple de valorisation. Le tri du carton fait ainsi baisser la facture de collecte des ordures ménagères.

Certaines personnes n’ont pas le temps de trier. M Hodierne dit qu’il faudrait obliger les sacs transparents car tous les gens pourraient voir si l’on recycle ou pas. Le regard des autres obligerait les gens au recyclage car ils auraient honte. De plus, les cantonniers pourraient laisser les déchets non triés.

Le recyclage, c’est important. Les déchets polluent la terre. La pluie peut faire ruisseler ou s’infiltrer des produits chimiques jusqu’à l’eau des nappes souterraines. L’incinération des déchets détériore la qualité de l’atmosphère. De plus, les décharges font des odeurs désagréables et ne sont pas belles pour les touristes. Les déchets prennent de la place dans les décharges et sous terre, lorsqu’on les enfouit. Certains, comme les bouteilles en plastique, mettent entre 100 et 1000 ans avant de disparaître, celles en verre peuvent durer jusqu’à 4000 ans  !

1 Source  : Communauté de commune de Criquetot l’Esneval
En fait, ne pas trier use les ressources naturelles pour ceux qui vont venir après nous. Chaque tonne de plastique recyclée permet d’économiser 700 kg de pétrole brut.
Recycler permet d’économiser de l’énergie sur la fabrication. Fabriquer une cannette d’aluminium à partir de cannettes recyclées consomme vingt fois moins d’énergie qu’à partir du minerai.

Qu’est-ce que notre projet Recylum  ?

«  Recycler ici pour éclairer là-bas  !  » est la devise du projet Recylum qui aide les enfants d’Afrique.
Pour ce projet, nous avons rencontré M Dupas, d’Electriciens sans frontières (ESF). Il nous a raconté qu’il électrifiait bénévolement des hôpitaux, des villages et des écoles comme lors des trois missions prévues cette année. Au Burkina Faso, ESF a installé des panneaux photovoltaïques pour l’école de Sonnogo et une salle pour recharger les portables. Ils ont formé deux jeunes pour l’entretien technique. Ils ont également prévu une pompe solaire dans un maraîchage. Une partie de l’argent de la vente des légumes servira à entretenir l’installation. Au Togo, la saison des pluies était en avance, mais ils ont électrifié six classes, une bibliothèque, un coin informatique et un bureau. Les enfants étaient ravis. Enfin, au Bénin, ESF a électrifié les salles de classe, les logements des enseignants et l’extérieur de l’école de Wansokou. Le bilan est positif. Ces équipements permettent la lumière pendant la saison des pluies et les tempêtes de sable et facilitent l’accès à l’éducation pour des milliers d’enfants.
Cela a été rendu possible par nos défis qui ont servi à payer les missions. Après les visites de M Dupas et de nos élus, cet article est notre troisième défi.
Recylum relie le recyclage au bien-être des enfants du sud. Hervé Gouyet, président d’Electriciens sans frontières, dit que trier c’est être trois fois solidaire  : de la planète, des générations futures et de ces enfants du sud qui ont le droit de disposer des ressources naturelles comme nous.

A la fin de l’après-midi, M Hodierne et Mme Lecoq nous ont accompagnés aux conteneurs pour jeter les déchets recyclables de notre classe.

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