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Éboulement de falaise à Dollemard

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LES FALAISES DE DOLLEMARD.

L’éboulement survenu à Dollemard le 30 ou le 31 juillet 2016 révèle un modèle de scénario assez fréquent se déroulant en deux phases principales.
Les poches d’argiles orangées à silex gorgées d’eau par des pluies abondantes se vidangent brusquement par gravité lorsqu’elles sont amenées par l’érosion à l’affleurement à l’aplomb de la falaise, entraînant avec elles la terre végétale sus-jacente. À Dollemard, il ne semblait y avoir qu’une seule poche relativement peu profonde mais très large.
L’évacuation violente des matériaux génère d’importantes vibrations dans la paroi crayeuse fragilisée au fil du temps par des fissures entretenues par les eaux d’infiltration. Les fissures s’étendent et s’élargissent sous l’effet de ces vibrations et finissent par provoquer le détachement de blocs de craie plus ou moins volumineux qui se disloquent dans leur chute sur le talus d’éboulis et jusque sur la plage. Les blocs dominants sont de l’ordre du mètre cube.
On remarque sur les photos jointes que l’éboulement de craie recouvre les argiles à silex et la terre tombées et qu’il s’est produit non pas au niveau de la zone vidangée mais en sa périphérie, ce qui est fréquemment le cas car les vibrations se diffusent de part et d’autres du phénomène initial. Au-dessus du talus d’éboulis, la paroi crayeuse d’une hauteur d’une quarantaine de mètres appartient ici à la Craie glauconieuse, première formation du Cénomanien inférieur.
Alain Castel a correctement estimé le cubage qui est de l’ordre de 20 000 à 30 000 m3. Il s’agit donc d’un éboulement de taille moyenne.

PUBLICATION D’YVES LEPAGE – président de Sciences et Géologie Normandes.

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