Accueil » Culture » Offenbach, le maître de l’opérette !

Offenbach, le maître de l’opérette !

Archives

ETRETAT. Les militaires ont chanté au festival Offenbach et enchanté l’auditoire.


Samedi soir, si les militaires étaient au rendez-vous du festival Offenbach, l’ambiance était loin d’être martiale, belliqueuse et le public a savouré le spectacle, ri aux situations et aux réparties cocasses. Les fidèles du festival auront eu autant de plaisir à revoir Dragonette (festival 2014) que ceux qui ont découvert pour la première fois cette opérette-bouffe en un acte, livret de Jaime fils et Mestépès, musique de Jacques Offenbach, créée aux Bouffes Parisiens le 20 mars 1857.

L’histoire se situe dans un camp militaire où une jeune fille Dragonette endosse l’uniforme et se fait passer pour son jumeau Julien afin d’éviter qu’on ne le croit déserteur. Mais le subterfuge est découvert. Pourtant la réalité n’est pas ce qu’elle semble de prime abord. Car si le soldat manque à l’appel, ce n’est pas qu’il a déserté mais qu’il a secrètement traversé les lignes ennemies pour aller chercher du renfort. L’honneur est sauf. Merveilleusement interprétée par Gianna Cañete Gallo (Dragonette), Lionel Peintre (sergent Lambert), Yves Coudray (Tytire ménétrier) et Pierre Méchanick (Mme Shabraque, vivandière et professeur de bâton), accompagnés par les musiciens de l’ensemble Dénote dirigés par Mathieu Braud, Nina Uhari au piano, cette opérette où le cocasse est bien présent, est aussi teintée d’émotion, ce qui est plus rare chez Offenbach. La deuxième partie aura été toute aussi divertissante, drôle avec au programme « La permission de dix heures » opéra-comique en un acte (livret de Mélesville et Carmouche, adapté par Charles Nuitter, musique de Jacques Offenbach. Musique qui lui valut le surnom de « Petit Mozart des Champs Elysées ». C’est l’histoire du soldat Larose-Pompon , épris de Nicole mais qui ne peut se marier tant que sa tante, la riche passementière Mme Jobin ne sera pas elle-même remariée, du lieutenant Lanternick dont l’accent alsacien très prononcé engendre quelques erreurs d’interprétation et maladresses et qui aimerait bien faire « une p’tit gonnaissance »… Interprétée par Mélanie Boisvert (Mme Jobin), Gianna Cañete Gallo (Nicole, la nièce), Laurent Arcaro (soldat Larose Pompon), Yves Coudray (lieutenant alsacien Lanternick), Lionel Peintre (garde-champêtre Le père Broussaille) et Pierre Méchanick (le caporal). La mise en scène, adaption et scénographie était de Yves Coudray, costumes et décor de Michel Ronvaux, lumières : Franck Rousseau. Adaptation musicale : Philippe Hui. Une excellente soirée qui s’est achevée sous les applaudissements. Rendez-vous l’année prochaine avec un festival qui fêtera certainement avec grandiloquence le 200e anniversaire de la naissance du maestro.

Le Côte d’Albâtre

Share

Poster un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.