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Communiqué

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Motion proposée par François Auber, vice-président de la communauté de communes, maire de Saint-Jouin-Bruneval et conseiller régional.

Communauté de communes de Criquetot, une gestion au fil de l’eau

L’ordre du jour du prochain conseil communautaire appelle plusieurs commentaires sur le fonctionnement de cette intercommunalité. En effet, les décisions proposées aux délégués communautaires ne sont pas inscrites au budget primitif. Les choix proposés manquent de concertation, d’anticipation et ne seront pas sans conséquences pour la collectivité et les habitants du territoire.

Gymnase intercommunal de Criquetot

Face à l’état très dégradé du gymnase, les professeurs d’éducation physique du collège l’Oiseau Blanc ont décidé de faire jouer leur droit de retrait, ce qui a eu pour conséquence, en ce début de rentrée, de suspendre l’enseignement du sport pour les élèves. Ce gymnase, propriété de la communauté de communes, a été construit il y a plus de 40 ans. Aujourd’hui devenu obsolète et mal entretenu, il provoque l’exaspération de ses utilisateurs et de la communauté éducative en particulier. Alors qu’ Etretat, Saint-Jouin et Turretot disposent de gymnases communaux, seule la commune de Criquetot n’a pas d’équipement sportif couvert lui appartenant. La comcom de Criquetot n’a pas anticipé, ni budgétisé le renouvellement de cet équipement. Aucune demande de subvention n’ a été déposée pour bénéficier d’un financement par le contrat de pays (financements Région et Département) comme c’est le cas par exemple pour le Dojo de la communauté de communes de Goderville.

La COM COM n’ayant pas anticipé le renouvèlement du gymnase, le conseil communautaire est acculé à faire une proposition de réparation, pour un montant estimé à 1 200 000 euros. Si des travaux devaient être engagés sur ce gymnase ancien, cet investissement ne répondrait pas aux normes attendues par l’Education Nationale.

Il est proposé : d’inscrire la construction d’un nouveau grand gymnase au contrat de territoire (comme cela aurait dû l’être en 2008). Cette demande de projet structurant doit faire l’objet d’une recherche de financements auprès de l’ Etat, du Département, de la communauté de communes de Criquetot et enfin de la commune de Criquetot, laquelle doit participer au financement en vertu du principe « utilisateur-payeur ». Tant en investissement, qu’en fonctionnement.

Dans tous les cas, une période transitoire doit être proposée : il faut, dans cette perspective, étudier la possibilité de mise à disposition des gymnases existants dans les communes voisines.

Projet d’acquisition du phare du cap d’Antifer

Lors du dernier conseil communautaire, une majorité de délégués communautaires ont voté une compétence « tourisme » partielle, afin de permettre l’acquisition des logements du phare de la commune de la Poterie pour un montant approximatif de 400 000 euros, afin d’y créer des gîtes. Considérant que cette dépense peut être évitée par le biais d’un transfert de gestion avec le conservatoire du littoral, considérant que l’opération Grand Site pourrait bénéficier de ces infracstructures de manière gracieuse avec les financements de restauration qui l’accompagnent, considérant que ce projet n’est pas prévu au budget primitif et financé par l’emprunt,

Il est proposé de : Ne pas procéder à l’acquisition foncière et de négocier une convention d’occupation des logements du phare à titre gracieux entre le conservatoire du littoral et la CCC.

Le regroupement de médecins libéraux n’est pas un projet de maison médicale

Même si le problème de désertification médicale est réel et que des réponses urgentes doivent être apportées, comment expliquer aux administrés que la comcom va consacrer plus d’un million d’euros à la construction d’une maison médicale au profit de cinq généralistes libéraux sans qu’aucun autre professionnel de santé n’est été saisi de ce projet (spécialistes, infirmiers, kinésithérapeutes, pharmaciens …).

L’implantation d’une maison médicale n’est pas uniquement une opération immobilière mais avant tout la création d’un service prioritaire à la personne et le projet tel qu’il est envisagé aujourd’hui ne répond pas aux enjeux de santé publique de notre territoire. Il ne s’agit pas ici d’un projet de santé publique mais d’un projet de regroupement de médecins libéraux, dans lequel la collectivité sert de banquier à cinq d’entre eux. L’ Agence Régionale de Santé et la fédération française des maisons et pôle de santé stipulent clairement qu’une maison de santé est un projet de soins pour le territoire. Ce n’est pas un simple regroupement de plusieurs cabinets, mais un véritable projet d’offre de soins qui doit concourir à optimiser la situation sanitaire de la population. Dans les conditions actuelles, ni le département, ni la région ne pourront subventionner ce projet. Aucune demande de subvention n’a, en outre, été faite.

Alors que le projet, estimé à 1 304 808 euros, doit être engagé, il est constaté qu’aucun plan de financement n’ a été avancé. La Comcom aura-t-elle, une fois encore, uniquement recours à l’emprunt.

Il est proposé de : réaliser une étude d’implantation correspondant aux besoins locaux et intégrée dans le maillage territorial. Les pôles de santé majeurs du canton doivent être pérennisés.

Pour une véritable prise en considération de la problématique des transports :

Cet enjeu, pris en compte par le Schéma de cohérence territoriale, décliné dans les plans locaux d’urbanisme, repris dans les thèmes du pôle métropolitain a déjà fait l’objet d’échanges au sein de notre conseil communautaire. Ces échanges ont principalement porté sur le prolongement de la LER.

Considérant : que le transport est un enjeu économique pour améliorer le pouvoir d’achat des habitants et environnemental pour ce territoire, il convient de se positionner en tant qu’acteur porteur de ce projet structurant.

Il est proposé de : créer un groupe de travail sur le transport avec pour premiers axes :

– L’augmentation de la cadence de la LER à Rolleville : objectif un A/R par heure.
– Une réflexion et des propositions sur le rabattement vers Rolleville et vers le Grand-Hameau et vers Bréauté.
– Affirmer le portage de ce projet y compris par des engagements financiers.

La CCC navigue à vue

La CCC devra évoluer pour mieux répondre aux besoins des administrés, les enjeux de l’intercommunalité sont de plus en plus importants.
Dès maintenant, nous devons être plus perfomants et plus pragmatiques, nous devons faire des choix stratégiques pour : développer le transport (train et rabattage en car), accéder au haut débit pour tous, améliorer la collecte et le tri des déchets, promouvoir la culture et le tourisme … Ces orientations doivent tenir compte des aspirations des habitants et être portées par les délégués communautaires.

Ces dernières années la gestion au fil de l’eau de la COM COM indique que nous naviguons sans compas, sans carte et sans cap.
La communauté de commune de Criquetot a besoin de savoir où elle va, il devient urgent de poser des balises pour indiquer la route à suivre et éviter les écueils.

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