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Embarqués dans une bétaillère !

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LE TILLEUL. Les ânes de la valleuse d’Antifer ont quitté leur havre de paix, après avoir contribué à son entretien et fait le bonheur des randonneurs.

Stupeur, incompréhension, tristesse, mais aussi un sentiment de gâchis, c’est ce que beaucoup ont ressenti quand ils ont appris le départ imminent des ânes qui contribuaient depuis des années à l’entretien de la valleuse d’Antifer, et de façon on ne peut plus écologique. C’était un plaisir de les observer, paisibles, amicaux.

Combien ont emmené leurs enfants, petits enfants en ballade dans cette belle valleuse, un écrin de verdure, un jardin d’éden… Une belle leçon de nature qui leur était offerte, d’écologie, de protection de la nature en ayant recours au pastoralisme … Mais voilà, lundi 14 mars, les ânes, nos amis, ont déménagé. Introduits il y a quinze ans, les ânes de la valleuse du Tilleul / Antifer, de par la volonté du Département, quittent les lieux pour le Pays de Bray, destination toute indiquée pour des ânes. Rien ne justifie cet exil qui génère pour le Conseil Général, un coût et un bilan carbone négatif et inutile.

Un non sens écologique !

Depuis six mois la transition était assurée paisiblement et généreusement par un bénévole militant du site depuis plus de trente ans. L’Espace Naturel et Sensible du Tilleul / La Poterie avait retrouvé à la suite de la famille Delamare un pastoralisme de bon aloi et efficace combinant chevaux lourds, vaches bretonnes, caprins et ânes. Avec le printemps, l’herbe pousse, la valleuse a besoin d’entretien et les tondeuses écologiques s’en vont !!! Un beau lundi d’hiver, l’un des derniers, la troupe asine forte de quatorze unités s’est mise en mouvement abandonnant l’hôtel trois étoiles avec vue sur mer pour le Pays de Bray. Ce n’est pas en van que le trajet a été effectué mais en bétaillère dépourvue de cloisons individuelles, au mépris de la réglementation. L’embarquement, au grand dam de randonneuses tilleulaises présentes, était une grande première et a permis de vérifier l’obstination des ânes.

Une page se tourne pour les habitués de la valleuse qui aimaient à repérer Nestor, Pimpin, Valleuse, Daisy, Colchique, Unique… dans cet écrin de verdure véritable pépite de la Côte d’Albâtre. L’âne normand présent est un vecteur social et a contribué à entretenir et animer la valleuse tout en valorisant un patrimoine génétique fort, une famille de sept ânesses est un bien précieux. Il reste à espérer que l’absence n’est que momentanée, le temps du printemps, selon le Département, et que à l’image des chevreuils dans le bois Gaillard, l’âne reviendra avec l’été. C’est le vœu ardent des pionniers du pastoralisme qui inlassablement ont su relever de défi environnemental, c’est le vœu des amoureux de la nature, des randonneurs…

Le Côte d’Albâtre

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Un commentaire

  1. platine dit :

    Que fait la municipalité si enclin a l’écologie Le maire n’est t’il pas a la communauté Urbaine en charge de tout ce qui est nature Son mutisme est inquiétant ?

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