SAINT-JOUIN-BRUNEVAL. Le conseil municipal a émis un avis défavorable sur le Plan de Mobilité.
Lors du conseil municipal du 28 septembre, étaient proposés de nombreux sujets de délibération. Une délibération a particulièrement entretenu les débats, puisqu’il s’agissait de rendre un avis sur le Plan de Mobilité (PDM). Le PDM vise à définir, dans les périmètres de transports urbains, les principes d’organisation de circulation et de stationnement des transports. Il a pour objectif de promouvoir un usage équilibré des différents modes de transports moins polluants et économes en énergie.
L’élaboration du PDM s’inscrit donc dans une démarche de développement durable. Le conseil municipal a émis un avis défavorable pour les raisons suivantes.
Un projet de mobilité insuffisamment développé sur le périmètre rural
Le Plan de Mobilité, majoritairement dirigé vers la ville centre, ne prend pas suffisamment en compte les besoins de mobilité transversale des habitants des communes de la zone péri-urbaine et rurale : une absence de liaisons en transport en commun entre les pôles d’attractivité (pôles médicaux et sportifs, commerces, services publics, établissements scolaires…) des communes rurales. Le projet de déploiement de parkings relais aura pour conséquence de maintenir la dépendance des habitants des communes rurales à la voiture.
Un manque d’ambition dans la décarbonation
Le PDM concentre ses actions de mobilité décarbonée sur la ville centre et ses communes urbaines mitoyennes. Les modes actifs doivent aussi être développés dans les communes péri-urbaines et rurales (partage de route, voies cyclables d’utilité quotidienne et non uniquement de loisirs, vélo-bus ou pédibus scolaires…).
Un développement de la mobilité touristique au détriment de celles des habitants
Le plan de mobilité ne prend pas en compte la nécessité de dissocier les déplacements en transports en commun touristiques (notamment liés au terminal croisière vers Etretat) des déplacements de nécessité (liés au trajet domicile/travail ou aux besoins médicaux par exemple), comme en témoigne la saturation de la ligne de bus 13. La création d’une voie cyclable touristique jusqu’à Criquetot-l’Esneval ne répondrait pas aux besoins des communes situées à proximité de cette voie. Cette emprise ferroviaire doit être partagée et ne pas se restreindre à une politique de loisirs. L’exemple innovant de la création d’une navette autonome pour l’agglomération Caux Vallée de Seine doit interpeler. L’attractivité saisonnière estivale de la plage de Saint-Jouin-Bruneval qui concentre une majorité de déplacements en voiture individuelle en provenance de la zone urbaine n’est pas prise en compte. Il n’y a pas de transports en commun ni de voie cyclable jusqu’à la plage envisagés.
L’élaboration de ce PDM est un temps fort de concertation et de réflexions partagées. Cet avis défavorable a pour but de contribuer à une vision durable pour co-construire sur le long terme le territoire de la communauté urbaine.
Le Côte d’Albâtre
