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Les aventures de Tounéco, chapitre 11

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ETRETAT. Après une nuit passée aux  » origines  » d’ Arsène Lupin, Tounéco repart à l’aventure.

C’est parti ! A peine la porte du jardin du clos Lupin entrouverte, Tounéco file et … Stop ! Il est 10 heures du matin et Etretat est déjà pris d’assaut par des groupes de touristes de tous âgesz, de tous pays, de toutes langues, on dirait le  » Monde  » en miniature.

Comment un si petit village peut-il attirer tant de gens, si différents et en parfaite harmonie ? Mais pour notre ami, c’est trop. Lui, un petit chevreau, ne peut survivre au milieu de toute cette agitation, il décide de rebrousser chemin, de repartir de là où il vient vers le Grand Val, là où tout était encore calme hier avant l’intervention des pompiers. Les humains s’y font plus rares, les bruits moins intenses, et le voici errant, toujours dans le village, vers le fond de la vallée.

Tiens ? la balayeuse communale d’hier entre dans une ruelle. Tout à sa curiosité, Tounéco la suit, puis pénètre dans une petite cour où sont garés des véhicules de la ville. Tout de suite, un bâtiment en brique attire son attention, doté d’un pignon marqué de cette date : 1883. Un vrombissement régulier en sort, quelques « glouglous » de temps en temps mais il perçoit aussi une vibration sous ses pattes, comme hier ! Et oui, il est de nouveau sur le tracé d’une rivière souterraine qui arrive de la vallée « de misère » cette fois. C’est ici, dans cette cour protégée des regards que l’on pompe et que l’on traite l’eau qui assure l’alimentation en eau potable de toute la station balnéaire. Incroyable, si à Valaine, l’eau venait souvent du ciel pour la citerne et la mare, ou de l’air par la rosée, ici c’est la terre qui  » donne  » l’eau. Et à partir de ce captage, de cette  » Usine des Eaux « , les hommes distribuent, toujous sous terre, cette eau à toutes les habitations à partir d’un réservoir invisible perché dans la colline des trois Mathilde. Tounéco y grimpe en quelques bonds et, de là, découvre tout le village avec, au fond, la tache bleue, encore et toujours la tache bleue.

Prenant le chemin le plus court, il arrive sur le coteau nord, laissant à sa droite une villa avec une large piscine d’eau limpide, puis longe une villa autrefois appelée  » Quand Même  » construite en 1870 par le propriétaire de  » l’ eau de Mélisse des Carmes  » pour soigner : vertige, choléra, mal de mer, vapeurs, apoplexie, indigestions, migraines… Que ne fait-on pas faire à l’eau, fût-elle des Carmes !

Descendant dans la rue, le voici devant Orphée, la villa du célèbre compositeur Offenbach, souvent  » inspiré  » par l’eau, même sous des cieux lointains, sur l’île de Tulipatan.

Le bâtiment des  » bains douches  » maintenant, attenant à la salle Boissaye rappelle combien l’eau, aujourd’hui si généreusement distribuée, est restée longtemps  » propriété  » des plus aisés et mise à disposition pour les autres dans des lieux communs. Les fontaines et autres points d’eau en ville sont toujours là aussi, souvenir d’un passé obsolète par les adductions d’eaux modernes.

Continuant son chemin, Tounéco cherche à quitter la rue trop fréquentée à son goût. Passer inaperçu dans la cité d’Arsène Lupin est un jeu qu’il goûte particulièrement.

A suivre…

Le Côte d’Albâtre

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