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Un débat enrichissant

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GONNEVILLE-LA-MALLET. Agriculteurs et consommateurs au cœur des échanges du Café du Bon Dieu.

Samedi, le 3e café du Bon Dieu aura suscité bien des échanges et des interrogations mais toujours dans un esprit d’écoute, de bienveillance. Le thème abordé portait sur un sujet bien d’actualité « Agriculteurs, consommateurs : Tous responsables ». Des agricultrices et agriculteurs étaient présents pour apporter leur témoignage. Un sujet important et tellement vaste qu’un silence timide s’est instauré dès les premières secondes. Puis un éleveur s’est lancé et a expliqué son travail.

Un agriculteur a pris la parole et lancé « Arrêtez de dénigrer l’agriculture. Mon exploitation est ouverte à tous. Je peux expliquer mon travail et il n’est utile de casser mon matériel ». La problématique des dommages du matériel ou des cultures est d’ailleurs souvent revenu lors des échanges. N’oublions pas que l’agriculture est la base de la nourriture comme le soulignera si justement un participant. Dans les années 70, les agriculteurs étaient incités à produire beaucoup. A cette épque, des conseillers agricoles les poussaient à mettre de l’engrais et à utiliser de plus en plus de pesticides. « Aujourd’hui, ces mêmes conseillers nous demandent de produire du bio… Encore faudrait-il que le consommateur accepte de manger des légumes « moches ». Une tâche jaune sur un chou fleur blanc est simplement due au soleil, il est consommable ». Tout comme les légumes qui ont une drôle de forme, les fruits qui ne sont pas parfaitement calibrés. Ne vaut-il mieux pas de manger quelque chose qui est moche mais a du goût, qu’un fruit ou un légume à la forme parfaite mais sans aucune saveur !. Mais depuis quelques temps, on voit réapparaître ces légumes « moches ». Au consommateur de devenir raisonnable…

Une profession mis à mal

Autre témoignage, celui d’un agriculteur parti en retraite. Son fils a repris l’exploitation en y apportant des techniques moins nuisibles. « Il faut faire revivre la terre dans un premier temps, car elle n’est plus de la terre ». Pour cela, il a dû la retravailler, la désintoxiquer de tous ses engrais et pesticides. Si cette démarche a changé la donne, il lui aura fallu quatre années avant que les vers de terre reviennent et que l’humus retrouve sa place. Pour cela, il utilise du purin d’ortie. Mais il n’y a pas que les agriculteurs qui souffrent, les éleveurs sont également impactés par des difficultés. « On est en train de détruire l’élevage. Les éleveurs n’y arrivent plus. Et pour les jeunes qui se lancent dans l’élevage, c’est encore plus difficile. On a des contrôles extrêmement sévères en France alors des produits importés d’autres pays ne subissent pas ces mêmes contrôles » Les échanges se sont poursuivis avec un vif intérêt. Prochain rendez-vous le samedi 18 janvier.

Le Côte d’Albâtre.

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