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Un livre prenant à dévorer

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LITTERATURE. Dans son dernier roman, Pierre Olivier nous embarque dans une autre réalité, un temps à plusieurs dimensions.

Lorsqu’on commence à lire les premières pages du dernier livre de Pierre Olivier « L’interface ou les êtres du temps », on est loin d’imaginer dans quelle aventure l’auteur va nous emmener, bien loin. On fait la connaissance d’une jeune doctorante, Sol, chercheuse en neurosciences qui met à profit un déplacement professionnel pour retrouver sa grand-mère, lui demander de raconter son histoire avec cet homme, le père de son père, du lieutenant Mathieu Fortin qui enquête pour identifier un jeune homme hagard retrouvé dans les rues de Paris.

C’est le début d’une histoire captivante où l’on va de surprise en surprise, dans laquelle une vérité en cache une autre. L’auteur nous tient en haleine, on suit les pas de Sol et de lieutenant Fortin, difficile de reposer le livre, on croit deviner, mais non et la fin est loin de ce que l’on a pu imaginer. Ce n’est pas une histoire où l’on remonte le temps, mais bel et bien un voyage dans un temps à plusieurs dimensions.

Né à Paris en 1956, et après un Deug A (Mathématiques/physique) il mène une carrière centrée sur le commercial qui ne lui a pas laissé un souvenir exaltant. Pierre Olivier a toujours beaucoup lu, des essais scientifiques, des récits historiques, mais curieusement peu de romans. « Ce furent deux écrivains qui commencèrent à me faire vivre leurs récits, découvrir qu’on pouvait vivre un livre comme on vit une aventure. Tout d’abord Maupassant que je connaissais peu avec Bel ami et d’Ormesson  avec « Un amour pour rien », dont la légèreté du ton masquait la gravité du récit ». Pour l’auteur, fermer un livre après le mot fin, roman ou autre, doit être synonyme de découverte, comme le pinceau lumineux que laisse passer une porte restée entrouverte qu’on n’avait pas remarquée jusqu’alors ». C’est sur ces considérations que lui prend l’envie d’écrire dans le début des années 2000. Et quoi de mieux que la science-fiction pour ouvrir une porte. « Elle permet une liberté au récit tout en veillant que la fiction ne s’éloigne pas trop de la science, c’est ainsi que j’ai écrit Insula (son 3e roman).

Cela faisait longtemps que l’envie d’écrire un roman sur les déplacements dans le temps tournait en rond dans la tête de Pierre Olivier. « Mais quelque chose m’agaçait dans le principe même. Ce quelque chose, c’est le paradoxe inhérent à tout déplacement temporel. En effet, si je me déplace dans le temps, je peux me rencontrer alors comment se fait-il que je n’en garde pas le souvenir ? ». Et si certains films ou romans contournent la difficulté par des artifices, il ne voulait pas tomber dans ce travers. C’est ainsi qu’il a fini par concevoir un Temps à plusieurs dimensions, construit comme un espace, afin de pouvoir se déplacer au sein de ce temps sans risquer de se rencontrer et le temps habituel que nous percevons n’en est qu’une dimension émergente.  « J’ y ai greffé une histoire où à la suite d’une erreur de manipulation, un opérateur se retrouve dans un autre univers, le nôtre, où il n’a pas sa place… ».  La lecture est vraiment prenante, du début à la fin, on vit ce voyage dans les dimensions de ce temps, on s’attache aux personnages.   Et on ne voit pas le temps passer lorsqu’on plonge dans l’histoire.  Bookelis : https://www.bookelis.com/

Le Côte d’Albâtre

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