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Pourquoi ce silence ?

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ETRETAT. L’intervention de Patrice Mesnard sur la colonie des orphelins d’Etretat durant la guerre 14-18 a suscité de nombreuses interrogations.

Dans le cadre du centenaire de la déclaration de la grande guerre, l’atelier patrimoine et histoire locale de l’Arche s’est interrogé sur ce qui s’était passé à Etretat durant cette période. S’il est un sujet méconnu, c’est celui des orphelins de la guerre qui ont séjourné à Etretat. C’est ici en effet que fut créée la première colonie des orphelins de la guerre sous l’impulsion d’Emile Vitta avec l’aide de Prosper Brindejoint, maire par intérim. Mais avant d’en évoquer l’historique, Patrice Mesnard est revenu sur l’association des orphelins de la guerre créée le 2 août 1914 par Emile Vitta, président de l’université du faubourg Saint-Antoine et ce alors que la guerre n’est pas encore déclarée. Son but était alors d’accueillir les enfants dont le père était mobilisé et qui n’avait plus de mère. Par la suite, elle accueillera les enfants dont le père est tombé au champ d’honneur, ceux dont la mère meurt dans le dénuement et dont le père est au front. L’objectif est d’éviter qu’ils soient abandonnés au vice et à la misère. Puis Patrice Mesnard abordera tous les aspects de la colonie, organisation, finances, enseignement. Au départ les enfants sont accueillis à la villa Caprice mais il faudra rapidement trouver d’autres villas, tant le nombre est important. Selon les sources, il est évoqué entre 400 et 900 enfants. Au titre de l’enseignement, pouponnière et maternelle pour les plus jeunes, école assurée par des instituteurs payés par l’Etat et qui vivent avec les enfants, formation professionnelle pour les plus grands, soit dans des colonies spécialisées (agricoles, horticoles…), soit dans des ateliers d’apprentissage (électricité, menuiserie…) animés le plus souvent par des mutilés de guerre. La colonie gardera un statut particulier: tous les enfants recueillis font un stage d’un mois à Etretat. Les uns restent, les autres sont répartis dans les autres colonies qui ont été crées par la suite. A l’issue de cette rencontre très enrichissante qui a suscité de nombreux échanges, il reste des points d’interrogations. La première question soulevée, pourquoi ce silence ? Aucun témoignage d’enfants ne semblent connu. Certains se sont-ils établis dans la commune , Nul doute que l’atelier de l’Arche essaiera d’y répondre.

Le Côte d’Albâtre

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