CRIQUETOT-L’ESNEVAL. La commune a commémoré avec émotion le 80ème anniversaire du 8 mai 1945.
Jeudi après s’être rassemblé devant la mairie, accompagné des musiciens de la société musicale, le cortège composé des élus, des enfants du conseil municipal,, porte-drapeaux, anciens combattants, sapeur-pompiers, gendarmes, Philippe Echelard officier britannique de la marine marchande, ,agents municipaux, représentants d’association, citoyens s’est rendu devant le monument aux morts pour se recueillir et honorer avec ferveur la mémoire de celles et ceux qui ont donné leur vie pour défendre la liberté et déposer des gerbes.
Lecture a été faite du message du ministre des Armées, Sébastien Lecornu et de Mme Patricia Miralles, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants. Puis le cortège s’est dirigé sur le parking de la salle Saint-Henri, où le maire Alain Fleuret a passé en revue le corps des sapeur-pompiers avant de prononcer son discours
L’édile a commencé son discours en rappelant les mots prononcés par J.B Henri Lacordaire, un religieux, prédicateur, journaliste, homme politique au 19è siècle : Par-delà le passé où sont nos souvenirs, le futur où sont nos espérances, il y a le présent où sont nos devoirs. « Ces mots doivent nous rappeler que cette commémoration du 8 mai 1945 s’inscrit en toute beauté dans la marche de notre histoire. En ce 8 mais, à Criquetot, comme partout en France, nous célébrons la fin de la seconde guerre mondiale. Le 8 mai 1945 marque la fin de l’un des épisodes les plus douloureux qu’il a été donné à l’humanité de vivre. La guerre marque le recul de la civilisation. C’est la pire des maladies du monde qui fabrique des ruines, des malades et des morts. La guerre en Ukraine, aux portes de l’Europe, depuis plus de trois ans, en est malheureusement un exemple.
Un triple devoir
L’élu a poursuivi qu’en cette période de crises récurrentes, dans cette période où la guerre gronde en Europe et dans le monde, il était de notre devoir de continuer à transmettre l’esprit de la Résistance : la liberté de conscience, de pensée et d’expression, l’égalité des droits. « Gardons à l’esprit que partout où la République cède du terrain sur ces valeurs, l’égoïsme et le communautarisme progressent et prétendent la remplacer. Cette cérémonie est l’occasion de se rappeler ensemble, toutes générations confondues, que 80 années après la capitulation des armées nazies, nous pensons aux combattants en uniforme, aux forces françaises libres, aux résistants, aux alliés venus parfois du bout du monde, exprimer leur fidélité aux valeurs universelles de paix, de liberté et de fraternité. Ce 8 mai représente un triple devoir : un devoir envers le passé qui relève du travail de mémoire, un devoir de bâtir un avenir à notre pays sans jamais oublier notre histoire, ni ce qu’est la France, un devoir de nous montrer humble et respectueux vis-à-vis de l’engagement et du sacrifice de tous les enfants de la République morts pour la France. Dans notre village, onze jeunes criquetotais ont fait montre d’héroïsme en donnant leur vie pour notre liberté. Comme le titrait le 9 mai 1945, le journal « Libres » fondé sous l’occupation par le mouvement national des prisonniers de guerre et déportés : Oui, l’espérance était la vérité. Alors aujourd’hui aussi, l’espérance est notre vérité. L’espérance d’un monde libre et pacifique. Nous devons continuer à être des acteurs et des bâtisseurs d’une paix en construction permanente pour que jamais les esprits ne s’habituent aux horreurs des intolérances »
Le Côte d’Albâtre